18 piges

Publié le par Dr. No-Drague


Anecdote de : Mr K.
Age au moment des faits : 18ans

« C'est une belle sorcière juive. C'est tout dire. A l'époque elle était encore dans sa croissance de femme-fleur, une de celles qui lorsqu'elle s'épanouira quelques années plus tard fera des ravages partout où elle ira. Elle est encore jeune, mais tellement belle. Des seins pleins et fermes, architectonique. Ses menues hanches lui dessinent une silhouette à vous faire tomber par terre, mais il y a bien pire : j'en suis tombé amoureux.
Alors je vais chez elle, enfin chez ses parents. J'ai un prétexte en béton : je suis le meilleur ami de son frère. Et cette cruelle danse va commencer. D'abord elle me hait, c'est tout à fait normal, et je prends un malin plaisir à la provoquer pour qu'elle me ferme la porte de sa chambre au nez. Et les mois passant, je lui tourne autour, de plus en plus près, jusqu'à enfin me blottir contre elle quand tout le monde regarde la télé. Nos mains s'enlacent, nos doigts s'effleurent.

Sa mère, grande sorcière a très bien vu notre manège, et depuis fort longtemps. Je crois qu'elle m'aime bien, et si sa fille tombait entre mes pattes elle le verrait d'un bon oeil. Mais voilà, de caresses en caresses, douce amitié, je ne sais pas comment déclarer ma flamme à la belle. Je ne l'ai jamais vraiment fait, ne serait-ce qu'une fois.
C'est un bel après-midi de printemps, nous sommes seuls à la maison (enfin à sa maison), nous regardons à la télé une énième diffusion de cette série débile qu'elle affectionne. Je ne vis que pour elle. Elle, qui est blottie dans mes bras. On se caresse. Et puis je prend le taureau par les cornes, il s'agit de non-draguer professionnellement. Je me tourne vers elle, nos corps sont presque l'un sur l'autre. Je la regarde fixement. Et je lui dit LA phrase : "je t'aime beaucoup." On pourrait tout de suite théoriser sur cet adjonction du mot "beaucoup", mais là n'est pas la chute. M'élançant ardemment vers ses lèvres, je vois bien qu'elle est à cent lieux de mes aspirations. J'esquive alors magistralement sa bouche, pour venir lui coller un baiser dans le cou.
J'attends. Rien ne se passe. Elle reste immobile. Merde!
Le téléphone vient rompre cette harmonie merdeuse. Elle se lève et décroche, et va répondre dans le jardin.
Je me retrouve seul avec mon minable.
Elle finit de répondre, raccroche, mais Ô magnificience de la non-drague, elle reste dans le jardin.
Au bout d'un quart d'heure je me suis barré.
Dépité, je commençais ma carrière de non-drague. Mais ceci est une autre histoire... »

Publié dans Anecdotes

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D
joli.je m'y suis cru.une bien belle defaite que voila
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