Rosée du matin

Publié le par Dr. No-Drague


Anecdote de : Jocastique
Age au moment des faits : 48 ans

« C’est une soirée de la Saint Jean. C’est un anniversaire puisqu’il y a quatre ans ! Hum ! Censure, je caresse ta lame. C’est décidé je dormirai là, j’absorberai donc toute la quantité d’alcool que je peux déraisonnablement supporter. Une de ses amies semble m’avoir prise en amitié – il se déplace vers nous, réjoui, il sait bien que je ne peux pas la piffrer et que ça ne relève (non c’est pas un jeu de mots) pas de la femelle jalousie. Les invités un à un désertent, nous ne sommes plus que tous les trois, buvant et discourant, de sexe ; en fin de soirée, là, on ne parle plus métier.
Le voilà qui va nous chanter son refrain favori, on ferait bien ça à trois ! Ouf, elle est secourable, la copine, elle dit qu’elle le connaît trop, qu’on se connaît trop ! De plus, elle m’inspirait  rien la copine, c’est pas une simple discussion amicale qui me titille l’hormone moi, fut-ce la première. Et l’ami de remballer son fantasme récurrent dans les papiers maculés jetés aux braises de la Saint Jean. Pfff.
Donc nous allons dormir. Dehors. Comme au bon vieux temps je suis glissée jusqu’au front dans mon duvet. La copine est rentrée chez elle à pied. A dû fuir la tentation. Je me blottis contre lui et réciproquement. Que celui/celle qui n’a jamais dormi dehors une nuit de Saint Jean me jette le premier préservatif. L’harmonie préside à nos ronflements d’enivrés.
La rosée du petit matin me réveille d’un sommeil à peine réparateur. Il fait de plus en plus frais. A sa façon de bouger, je devine qu’il est réveillé. Il y a de ces petits détails qui se fixent dans votre mémoire corporelle. Instinctivement je me rapproche et lui aussi. II y a des caresses échangées, un bisou de bonjour. Mais il fait de plus en plus frais. Avant d’être totalement engourdie, j’émerge prestement de mon duvet et saute dans ma voiture, je n’ai que quelques kilomètres, pour rejoindre mon lit.
Pourquoi t’es partie si vite? Ah oui une frileuse comme toi ! Je t’aurais bien réchauffée mais tu étais tellement coincée derrière cette fermeture éclair. L’apéro suivant bon enfant.
 Tant d’années d’efforts pour séparer le bon grain de l’amitié de l’ivresse de nos ébats. Et dire que c’est la nuit de la Saint Jean qu’il faut cueillir les herbes du bonheur. Mais c’est une autre histoire.  »

Publié dans Anecdotes

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